Compte rendu d’enquête : - Date de l’enquête : 11/11/2011 - Enquêteur : Denis Alarcon (coldevence.com) - Lieu de l’évènement : Hameau de « La reste », commune de Châteauroux-Les-Alpes, département des hautes Alpes (05) ; à une dizaine de kms au nord-est de la ville d’Embrun. - Date de l’évènement : Mois d’août, entre 1999 et 2001 (Le témoin n’ayant été en mesure d’être plus précis que de dire entre 10 à 12 dans le passé à la date de l’enquête). - Heure de l’observation : Peu après 4h du matin par une nuit noire. - Conditions météo : Ciel étoilé totalement dégagé, sans lune. Pas de vent, température agréable. - Durée : Quelques minutes – Sous toute vraisemblance inférieure à 10 minutes compte tenu des éléments recueillis. Une certaine imprécision demeure cependant (L’appréciation par les témoins du temps écoulé lors d’un évènement à forte charge émotionnelle est toujours sujette à caution). Cependant il semble que l’on puisse écarter l’hypothèse d’un épisode de temps manquant. - Nombre de témoins : 2 personnes. Josette B et Peter P (Le second témoin, alerté par Josette B, ayant assisté au départ du phénomène). - Le témoin principal : Mme Josette B. est une personne très alerte et dynamique, montagnarde dans l’âme depuis sa plus tendre enfance, habituée à parcourir sa région natale et une partie du monde (Andes, Himalaya…) pour réaliser des treks parfois très engagés sur le plan physique. Elle a aménagé une partie de la demeure familiale en gîte et sert parfois de guide à certains de ses clients randonneurs. Certains d’entre eux sont devenus des amis proches revenant très régulièrement se mettre au vert chez elle. Au moment des faits, Mme B. est sexagénaire, mais toujours en pleine forme et sportive. - Récit de l’évènement : Mme B. se lève avant l’aube, à 4h de matin pour prendre son petit déjeuner et finir les préparatifs d’une randonnée à laquelle doit participer un couple d’amis anglais (Peter P, universitaire et Cathy, son épouse, directrice d’un groupe scolaire). Josette habite au premier niveau de sa maison, alors que le couple occupe un logement dans une autre partie de la demeure, également au premier étage, dans la partie gîte. Comme à son habitude, Josette sort sur la terrasse de sa maison, qui est orientée plein ouest pour vérifier les conditions météo et s’assurer que la randonnée prévue pourra se dérouler dans de bonnes conditions. C’est à ce moment là qu’elle va être confrontée à l’insolite. L’évènement a consisté en l’observation d’une masse sombre, de forme elliptique, munie de deux « hublots » lumineux à au moins une extrémité. Cet objet se tenait d’abord stationnaire à proximité immédiate d’un noyer, d’une dizaine de mètres de hauteur, situé devant la propriété de Mme B, à une dizaine de mètres, de l’autre côté d’un petit chemin. L’objet provoquait le bruissement des feuilles du noyer, c’est ce qui a attiré l’attention de Mme B sur sa présence, avant qu’elle ne remarque les deux hublots, dont un partiellement masqué par les feuillages. Les « hublots » émettaient une lumière jaune qui n’éclairait pas les alentours. L’objet, qui a donné l’impression d’une structure massive, était situé entre cinq à sept mètres de hauteur, totalement immobile et silencieux. Le témoin a deviné dans la pénombre le contour arrondi de la partie débordant de derrière l’arbre. Elle est restée interdite un certain lapse de temps à observer, ne sachant trop comment réagir à cette présence insolite si proche de son domicile. Elle nous déclare avoir très rapidement pensé être confrontée à un OVNI, car rien dans l’aspect de l’objet ne pouvait évoquer un aéronef conventionnel (Absence de bruit, immobilité parfaite à quelques mètres du sol). Elle s’est sentie observée. Par contre, elle n’a ressenti ni chaleur ni odeur en provenance du phénomène, ni aucune autre sensation physique, comme par exemple des picotements. Josette ne sait trop combien de minutes elle est restée figée à contempler bouche bée cet objet inconnu. Elle n’a pas osé descendre dans le parc pour ouvrir son champ de vision et se donner ainsi peut-être les moyens de découvrir la partie de l’objet masqué par l’arbre ; elle se serait alors trouvée juste à quelques mètres de cette « chose ». Elle nous concède qu’elle a eu peur, craint pour sa sécurité, ne sachant pas si cet objet insolite pouvait présenter un quelconque danger. Elle s’est alors avisée que Peter et Cathy devaient déjà être réveillés dans leur appartement, en train de se préparer aussi de leur côté pour la randonnée. Elle décide alors de les alerter. Elle contourne par l’extérieur la maison et courre appeler ses amis à venir se joindre à elle pour observer le phénomène. Se faisant, elle n’a plus l’OVNI dans son champ de vision. C’est Peter qui la rejoint prestement. Il s’est écoulé moins d’une minute depuis que Josette a quitté son poste de guet. En revenant sur ces pas, elle constate que l’objet est toujours présent à la même place. Elle entraîne alors son ami dans le chemin en contrebas de la maison derrière une bâtisse faisant office de garage. Elle pense ainsi profiter d’un angle de vision plus dégagé et tenter de voir l’objet sous un autre angle, et notamment la partie jusqu’alors masquée par le noyer. Depuis cette position, les témoins se trouvent à environs une quarantaine de mètres de distance du point de stationnement de l’ovni. C’est alors que l’objet démarre rapidement puis prend une accélération fulgurante pour disparaître au loin, plein ouest, en deux ou trois secondes. Selon Josette, l’objet a fusé sur une trajectoire quasi horizontale (En fait nécessairement légèrement inclinée si l’objet ne s’est pas dématérialisé, compte tenu du relief dans la direction de départ ; nous y reviendrons plus loin dans le cadre de l’enquête). Au moment du départ, ni Josette, ni Peter, n’ont été en mesure d’apercevoir les « hublots ». Seule une forme oblongue, très sombre, s’est découpée, comme par effet de contraste sur le décor environnant, faiblement éclairé par les étoiles constellant le ciel pur de cette fin de nuit d’été. Mme B évoque la fugitive impression d’une légère irisation ou halo entourant l’objet lors de la phase de mouvement. De la position qu’ils occupaient à ce moment là, les témoins n’ont ressenti aucun mouvement d’air, malgré la rapidité du départ de l’objet et le volume apparent de celui-ci (Voir partie analyse). Il n’a été perçu aucun son en provenance de l’ovni, que cela soit dans sa phase statique, ou lors de son départ. Les « Hublots » n’étaient plus visibles lorsque l’objet a fait mouvement. On peut considérer que l’objet aurait dès lors été très difficilement discernable pour quelqu’un d’autre circulant de nuit dans le secteur. Les animaux de fermes, et les chiens du voisinage n’ont pas manifesté de réaction à la présence de l’objet. Le noyer qui a été inspecté sitôt après le départ de l’objet ne présentait aucune trace visible ou dégât sur son feuillage et branchage. Aucune trace au sol n’a été relevée par les témoins, ni de dommage à quoi que ce soit dans l’environnement. L’éclairage de la maison n’a pas été affecté durant la présence de l’objet à proximité. Les deux témoins ont parlé de cette étrange expérience à leur entourage respectif, mais n’ont suscité généralement qu’indifférence ou moquerie amicale. Commentaires et analyse du témoignage : 1/ Aspect psychologique / réactions témoin principal Mme B a été fort impressionnée par son observation. Elle nous dit avoir très vite pris conscience de ne pas être confrontée à quelque chose d’habituel. Ce ne pouvait être un avion ou un aéronef de facture conventionnelle (Une amie du témoin a évoqué la possibilité d’un drone, mais les caractéristiques de volume, d’aspect et de silence ne cadrent pas). Le témoin avoue avoir eu peur de s’approcher pour mieux voir, craignant un quelconque danger, car dans sa tête, l’idée d’avoir affaire à un OVNI s’était déjà imposée. Ce sentiment a d’autant plus été renforcé qu’elle nous a déclaré avoir eu la sensation d’être observée. Elle nous avoue s’être un peu intéressée au sujet et avoir lu quelques articles qui y étaient consacrés. Par ailleurs, nous apprenons que deux amies à elle auraient observé un OVNI quelques années auparavant dans le Queyras. Mme B nous a fait une excellente impression. C’est une femme encore très active, qui s’est montrée particulièrement disponible et coopérative durant l’enquête. Elle nous a déclaré être contente de pouvoir enfin témoigner de son expérience auprès d’un enquêteur. Elle souhaite par ailleurs se documenter plus avant sur le phénomène OVNI et nous a sollicité pour lui communiquer des références bibliographiques sur le sujet. 2/ L’ovni : Position, forme, volume, trajectoire – Tentative de reconstitution L’objet était particulièrement discret et peut-être que sa présence n’aurait pas été décelée si le témoin n’était pas sorti sur sa terrasse pour vérifier l’état de la météo. Seul le bruissement dans le feuillage du noyer, et l’existence des deux parties éclairées ont trahi la présence de l’objet, qui sinon offrait une masse sombre à peine discernable. En étant sur les lieux de l’observation, pour les besoins de l’enquête et de la reconstitution des évènements, on peut mieux se représenter les choses. Nous avons accompagné Mme B sur sa terrasse, puis dans le parc jouxtant sa maison de façon à disposer d’un autre champ de vision sur le noyer et la zone que devait occuper l’objet. Du fait de la sensation de proximité ressentie par le témoin, le gabarit de l’arbre que l’on se figure avec son feuillage (L’enquête a été réalisée en automne), l’angle d’observation depuis la terrasse, et la taille angulaire que l’objet occupait selon madame B, on peut estimer que celui-ci se tenait à tout au plus 15 à 20 mètres de la maison (Voir reconstitution sur les photos réalisées durant l’enquête). Mme B nous décrit un objet en forme d’ellipse ou de cigare épais, même si au début de son observation, elle n’en voit qu’une partie, l’extrémité arrière, si cela a un sens de parler ainsi, considérant la direction de départ de l’objet dans les minutes qui vont suivre. De part la configuration des lieux, la position occupée par l’objet, et la trajectoire linéaire de celui-ci, il était grosso-modo aligné est-ouest. Josette estime les proportions de l’objet dans un rapport 10 sur 4, si on considère que 10 représenterait la longueur (Grand axe de l’ellipse) et 4 la hauteur (petit axe). Si on retient comme valides ces proportions, et que le témoin a estimé l’épaisseur apparente à 20 cm à bout de bras (Longueur du bras témoins évaluée à 50 cm), et que l’on tient pour acceptable une distance de l’objet au témoin de l’ordre de 15 m, on peut estimer, dans ces conditions que l’ovni avait la forme d’un cigare de 4 à 4,5 mètres d’épaisseur pour dix à douze mètres de long. Les « hublots » dans ces conditions devaient faire environ 1 mètre de diamètre. Ils étaient positionnés et alignés dans l’axe médian de l’objet, sur sa partie arrière gauche. On ne peut savoir s’il y en avait d’autres disposés symétriquement sur le côté droit, l’objet n’ayant présenté qu’un seul côté pendant sa phase statique, et il était alors en grande partie masqué par le noyer bordant le chemin. Bien sûr, quand Josette B qualifie les deux sources lumineuses de « hublots », cela n’est que pure conjecture. Il pouvait s’agir de tout autre chose, et peut-être par exemple d’un dispositif participant à la sustentation de l’objet dans les airs lors de sa phase de stationnement. Les seules informations supplémentaires fournies par le témoin concernent leur couleur, jaune uni, et leur luminosité, modérée (Moins soutenu que l’éclairage public, pour donner une comparaison). Cette luminosité n’a pas fluctué pendant la phase statique. Le témoin n’a pas vu d’ombre se découper à travers ces surfaces. La sensation d’extrême proximité de l’objet semble confirmée par l’effet exercé sur le feuillage du noyer. Cela semble suggérer un champ de force. Le témoin n’a par contre pas constaté d’effet sur sa propre personne, si ce n’est les réactions d’étonnement, puis de crainte tout à fait légitimes devant un spectacle aussi singulier, d’autant que le témoin nous a fait part de sa sensation d’être observée. On peut aussi s’interroger à propos du temps écoulé entre la découverte « fortuite » de l’objet par Mme B, et sa présence effective dans les parages. Depuis combien de temps était-il stationné là ? Nul ne le sait. On ne peut que spéculer sur la nature réelle de cet objet. Le témoin nous déclare avoir très vite envisagé l’idée d’un OVNI, car elle en avait déjà entendu parler, et c’est une personne très curieuse, ouverte d’esprit. De quoi s’agissait-il ? Que faisait-il là si proche d’une habitation ? Il n’y avait pas à l’époque de lampadaire sur le petit chemin desservant les habitations de La reste, ce qui conduit à penser que seules les fenêtres du domicile de Josette, donnant sur la partie ouest de la maison, étaient éclairées. C’est ce qui a peut-être attiré l’objet dans cette position, comme pour surveiller l’activité qui régnait à l’intérieur de la maisonnée, le reste du hameau étant endormi à cette heure très matinale. L’OVNI a-t-il réagi à la présence des deux témoins se positionnant en contre bas du chemin pour mieux l’observer ? Toujours est-il que le départ a été brutal, sans que les témoins n’aient perçu de signes avant-coureurs (Sur le plan optique ou sonore). Mme B utilise le qualificatif d’une accélération « fulgurante ». Le mouvement a été silencieux, et selon une trajectoire rectiligne, orientée vers l’ouest. Selon divers recoupements à postériori en examinant la carte des lieux, et la topographie, on peut supposer une ligne de vol légèrement ascendante, si le mouvement s’est poursuivi dans l’atmosphère. En effet dans la direction du départ, on note sur le premier kilomètre une pente moyenne de l’ordre de 20% (Soit 11,5°). L’horizon est bouché à l’ouest par la crête de Rougnous et la tête de chante-Perdrix, qui culminent à 2600 m d’altitude à une distance d’environ 4,5 km à vol d’oiseau, soit une pente moyenne de 31% (Ou encore un angle de 17,5°) (Voir carte avec courbes de niveaux). 3/ Environnement : Aucune interférence n’a été remarquée par les témoins durant l’évènement, ni aucune trace relevée par la suite, la zone de stationnement ayant été inspectée visuellement peu après le départ de l’OVNI par les deux témoins. Il n’a pas été procédé à de mesures de champ magnétique à l’époque sur les objets métalliques se trouvant à proximité, et notamment sur la clôture bordant le chemin et le portail donnant sur le parc de la maison de Mme B, qui sont les objets métalliques les plus proches du phénomène. L’évènement remontant à dix à douze ans, nous n’avons pas songé à faire une mesure, qui de toutes les façons aurait nécessité de disposer d’une référence antérieure à l’évènement pour pouvoir en tirer quelques éventuels enseignements. Pour ce qui est des animaux présents dans les alentours (Animaux de basse-cours, chats et chiens), ils n’ont pas réagi selon les dires de Mme B ni pendant l’évènement, ni après, dans les jours suivants, en passant à proximité de la zone de stationnement de l’ovni. Annexes photos et reconstitutions : Localisation de l'évènement et topographie générale des lieux Le site de l'observation: Le hameau de "La Reste" Le noyer, devant la maison du témoin. Le témoin, dans son jardin, nous indiquant la zone où stationnait l'OVNI Reconstitution d'après témoignage (Scène de nuit, feuillage du noyer reconstitué pour coller le plus fidèlement possible aux circonstances de l'observation selon les indications de Josette). Reconstitution: Josette depuis son premier point d'observation, sur la terrasse de sa maison. Le chemin emprunté par le témoin pour alerter ses amis Josette, accompagnée de Peter se rend au second point d'observation. Vue aérienne des lieux de la manifestation, avec positions successives des témoins (1) et (2) et emplacement supposé de l'OVNI durant sa phase stationnaire. Panorama plein ouest, depuis le domicile du témoin Configuration du relief dans la direction de départ de l'OVNI Carte avec courbes de niveaux Trajectoire hypothétique si l'OVNI a maintenu son cap Dénivelé de 1400 mètres entre le hameau et le sommet de la crête Trajectoire hypothétique de l'OVNI