Compte-Rendu d'enquête à propos d'une
observation OVNI dans la Drôme
Enquêteur : Denis Alarcon (Recueil du témoignage réalisé le 10 décembre 2023)
Témoin : Un seul témoin identifié, M. Cyril N. entrepreneur en maçonnerie (Au moment des faits), la cinquantaine.
Lieu de l’observation : Rue du général Koenig, commune de Crest, département de la Drôme.
Date et heure de l’observation : Jeudi 19 mai 2022 à 10h du matin.
Conditions météo : Journée ensoleillée, ciel dégagé.
Type d’observation : Rencontre Rapprochée du 1er type (Selon la classification J. Allen Hynek).
Récit des faits :
M. Cyril N. et deux de ses ouvriers sont occupés sur un chantier dans un maison située rue du général Koenig, sur la commune de Crest, dans la Drôme.
A 10h, le témoin sort sur le perron de l’habitation pour faire une pause et fumer une cigarette.
Son attention est alors immédiatement attirée par un éclat de lumière et il observe, passant dans son champ de vision, un objet à la forme très inhabituelle volant très bas, selon une trajectoire rectiligne et horizontale, grosso modo, orientée du sud vers le nord. L’objet passe silencieusement juste au-dessus de petits immeubles de 4 étages se trouvant à proximité, avant de disparaître derrière l’un d’eux.
Bien que l’objet se déplaçait à une vitesse qualifiée d’assez modérée, la faible distance qui séparait l’objet du témoin a fait que l’observation n’a duré tout au plus que 5 à 6 secondes selon l’estimation du témoin. Un temps trop bref, pour que les deux ouvriers occupés à l’intérieur de la maison, aient le temps de rejoindre leur patron lorsqu’il leur a crié « Eh! Venez vite voir, il y a une soucoupe volante qui passe dans le ciel !!! ».
N'ayant rien vu, les deux ouvriers ne prennent pas au sérieux les déclarations de leur patron, et le chambrent gentiment.
Mais la forme de l’objet que nous décrit Cyril a en effet de quoi surprendre !
L’objet est d’aspect métallique (La lumière du soleil, positionné à l’Est car c’est le matin, se réfléchit à sa surface, d’où l’éclat de lumière qui a capté l’attention du témoin au tout début de son observation). Il est composé de deux dômes de couleur cuivrée séparés par une partie médiane de couleur gris anthracite. Le témoin a le temps de remarquer que la surface des dômes, aussi bien sur la partie supérieure que la partie inférieure, semblent porter des espèces de gravures en relief. (Voir croquis réalisé par le témoin). Bras tendu, l’engin représente la longueur d’une main. En formant une hypothèse de distance, nous pourrons estimer ses dimensions.
Cyril précise que le diamètre de l’objet est deux fois plus large que sa hauteur, les deux dômes représentant des dimensions équivalentes.
Malgré la faible distance, aucun son n’a été perçu en provenance de l’objet qui ne semblait propulsé par aucun moyen conventionnel apparent.
Le témoin nous rapporte que dans la minute suivante, Il observe le passage d’un avion militaire, de type Mirage, évoluant au même cap mais à une altitude bien supérieure et aussi à une vitesse bien plus grande. La concomitance de ces deux évènements a de quoi interpeler. Le Mirage était-il aux trousses de la soucoupe volante ?!? On est fondé, comme le témoin, à se poser la question.
C’est la première fois que Cyril observait une telle chose dans le ciel, et cela l’a marqué comme nous avons pu le constater en recueillant de vive voix son témoignage. Il nous dit ne pas avoir osé aller faire une déposition auprès de la gendarmerie. Tout juste en a-t-il fait mention dans sa famille ou auprès de quelques proches, mais les réactions d’incrédulité ou de moquerie que cela a suscité l’ont incité à ne plus en faire état, jusqu’à que des circonstances fortuites nous aient amenés à nous rencontrer. C’est au fil d’une conversation entre nous que la question des OVNIs est évoquée.
La réaction de Cyril m’a tout de suite fait intuiter qu’il avait peut-être des choses intéressantes à rapporter sur ce sujet et cela s’est avéré être le cas.
Revenons sur les éléments du récit à partir des données disponibles qui vont nous permettre d’extrapoler les distances, l’altitude et les dimensions de la « soucoupe volante ».
En examinant la carte (Voir reconstitutions en fin de rapport), on peut former l’hypothèse que le témoin était au plus proche à une centaine de mètres de la ligne de vol de l’objet.
On peut évaluer la hauteur des bâtiments de 4 étages à une douzaine de mètres et estimer, en fonction des indications de Cyril que la soucoupe volante évoluait à tout au plus entre 15 et 20 mètres de hauteur. Si on tient compte des estimations fournies par Cyril, à savoir un diamètre équivalent à la longueur d’une main (18 cm), à bout de bras (68 cm), on peut approximer la taille de l’objet par le calcul suivant : (0,18 x 100) / 0,68 soit aux alentours de 26 mètres de diamètre pour 13 mètres de hauteur. Ce qui représente déjà un volume conséquent !
Qui plus est, un tel objet pourrait difficilement passer inaperçu au-dessus d’une agglomération d’un peu plus de 8000 habitants, en plein jour. Mais n’oublions pas que les gens présents sur la commune à ce moment-là sont pour la plupart à l’intérieur des bâtiments et occupés à des tâches diverses, que l’objet vole très bas et en silence. Pour le détecter, compte tenu de la densité d’habitations en milieu urbain qui bouchent beaucoup le champ de vision, il faut donc avoir son regard dirigé dans la bonne direction et au bon moment, comme ça a été le cas pour notre témoin ! On peut néanmoins supposer que des personnes positionnées sur les collines se trouvant au nord de l’agglomération auraient été susceptibles de détecter le passage de cet objet insolite.
Par ailleurs, que dire de la trajectoire hypothétique suivie par l’OVNI, en dehors des 5 à 6 secondes d’observation de Cyril ? Tout juste peut-on déduire qu’il n’a pas pu continuer en ligne droite et à la même altitude compte tenu de la présence des reliefs au nord de l’agglomération que nous avons mentionnés précédemment (Voir troisième illustration dans la partie reconstitutions).
Le fait qu’un avion de chasse survole l’agglomération dans la minute suivante sur le même cap est tout aussi interpellant et pourrait suggérer, s’il y a bel et bien un lien entre les deux évènements, qu’il y aurait eu détection radar et envoi d’un intercepteur militaire, à tout le moins, pour identifier à vue l’objet insolite. C’est le cas de figure pour la détection d’un écho radar non corrélé à un aéronef ayant déposé un plan de vol. Dans cette hypothèse, la détection radar aurait nécessairement été réalisée alors que l’objet évoluait à une altitude plus haute (*) et qu’il ne répondait pas à des tentatives de contact radio, pour déclencher le décollage sur alerte d’un chasseur de la permanence opérationnelle de la base la plus proche (Sous toute vraisemblance, la BA 115 d’Orange-Caritat, justement dotée de Mirage 2000C RDI (**)), ou détourner sur zone un avion déjà en vol.
L’OVNI, en volant très bas au-dessus de Crest, cherchait-il justement à échapper à un poursuivant ? Nous arrêterons là nos spéculations, car nous manquons d’éléments objectifs pour aller plus loin.
Nous avons contacté la brigade de gendarmerie de Crest pour savoir si d’autres personnes auraient rapporté le survol de la localité à très basse altitude par un étrange objet à cette date et dans ce créneau horaire. Après consultation des archives, il nous a été répondu par la négative.
Précisons que la gendarmerie de Crest est située à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau de la rue du général Koenig.
(* Remarque : A très basse altitude, du fait de la présence de reliefs ou d’obstacles divers, un aéronef est hors de la couverture radar et ne peut donc être détecté. Nous mettons de côté les considérations relatives à des dispositifs de brouillage et autres technologies de furtivité).
(** Les Mirages 2000C RDI stationnés sur la BA 115 ont quitté le service actif de l'Armée de l'Air et de l'Espace le jeudi 23 juin 2022. Le retrait du Mirage 2000C RDI a aussi entraîné la mise en sommeil de l'Escadron de Chasse 2/5 Ile de France).
Résumé des caractéristiques de l’observation :
Distance minimale au témoin : De l’ordre de 100 mètres
Altitude de vol de l’OVNI : Estimée à entre 15 et 20 mètres du sol.
Vitesse d’évolution : Si on estime à 200 mètres la distance parcourue pendant les 6 secondes durant laquelle la soucoupe a été visible, on obtient une vitesse de l’ordre de 120kms/h.
Durée d’observation : 6 secondes, maximum.
Dimensions estimées : 26 mètres de diamètre pour 13 mètres d’épaisseur.
Reconstitution à partir des éléments du témoignage: