juil.
9
Written by:
denis
09/07/2012 15:59
L’aéroport d’Andrezieux Bouthéon surveillé par un OVNI ?
C’est à notre ami Christophe P. que nous devons les photos ayant suscité cette interrogation pour le moins assez provocante.
Contexte : Nous sommes le 2 juin 2012. Christophe et sa compagne, Nadège, se promènent à la campagne, près du village de Bellegarde en Forez (Département de la Loire, 42, voir carte jointe).
Ce secteur se trouvant dans l’axe d’approche de la piste principale de l’aéroport d’Andrezieux Bouthéon desservant l’agglomération de Saint-Etienne et environs, il n’est pas rare de voir des aéronefs survoler la zone.
La trajectoire de l'aéronef est reportée en rouge sur la carte.
Au repère "A", la position de l'aéroport
Christophe qui est équipé de son Nikon D90, décide de prendre quelques vues en rafale d’un avion.
Il s’agit en la circonstance d’un bi-réacteur CRJ900 Bombardier de la compagnie charter Tunisair Express (Immatriculation TS-ISA, seul appareil de ce type commandé en 2007 par cette compagnie et lui permettant de desservir des liaisons internationales pour le compte de Tunisair).
Le CRJ900 de la compagnie Tunisair Express.
(Trains sortis, en approche finale).
L’avion est en approche finale, à une douzaine de kms de l’aéroport, soit à environ 2 minutes de l’atterrissage sur la piste principale de l’aéroport stéphanois. Cette piste, longue de 2,3kms, est orientée nord-sud.
Il est 18h33, et Christophe déclenche une rafale de 3 clichés sur un lapse de temps légèrement inférieur à 2 secondes. Les conditions de visibilité sont bonnes, et le ciel totalement dégagé. Sur le moment Christophe et sa compagne n’ont rien remarqué de particulier dans le ciel. Les photos sont réussies. En les examinant plus en détail, ils constatent néanmoins la présence d’une « sphère blanche » sur les deux dernières images.
2ieme cliché de la séquence, sur lequel apparait l'anomalie
(Cadrage initial)
Cliche n° 2 - Zoom pour plus de détails.
Cliché n° 3 de la séquence. Cadrage initial.
Cliché n° 3 - Zoom pour plus de détails.
Compte tenu du mode rafale (Moins d’une seconde entre chaque image), on peut comparer la distance de défilement du jet par rapport à celle de la « boule ». On peut à priori en déduire que celle-ci semble évoluer à contre-sens de l’avion et à plus grande vitesse apparente (Angulaire) que celui-ci (Par comparaison des positions successives occupées) et semble-t-il selon une trajectoire légèrement ascendante.
Le phénomène se découpant en plein ciel, il est impossible d’estimer la distance séparant l’aéronef de la boule. En lumière naturelle, la boule apparait peu contrastée et peu lumineuse, bien qu’assez aisément discernable sur les clichés. Des images en fausses couleurs avec renforcement de contraste permettent de mieux faire ressortir le phénomène (Voir documents ci-dessous).
Cliché n° 1 de la séquence. Contraste accentué
Cliché n° 2 de la séquence. Contraste accentué
Cliché n° 3 de la séquence. Contraste accentué
Il nous semble néanmoins possible d’écarter l’hypothèse d’un artéfact lié à un effet d’optique (Type reflet) ou à une poussière sur l’objectif ou le capteur CCD (Première image de la séquence exempte d’anomalie, et sens de défilements entre les deux vues suivantes (Voir remarque plus haut)).
De plus le Nikon D90, qui est un boitier photo « expert », est doté d’un système anti-poussières ce qui minore sensiblement ce type de défaut.
Quant à un pollen ou une poussière quelconque soufflée par le vent passant à faible distance de l’objectif, cela semble aussi à exclure, car sinon, on aurait dû la discerner dès la première image compte tenu du champ couvert par la focale.
On pourrait à la marge invoquer l’éventualité de bruit électronique lié au fonctionnement du capteur CMOS d’une résolution de 12,3 méga-pixels équipant ce boitier. Mais les temps de pose (Ici 1/1000 de seconde avec diaphragme ouvert à 5.6), réduisent drastiquement l’éventualité d’un défaut de ce genre.
Les astro-photographes qui réalisent photos des étoiles ont l’habitude de réaliser en début de séance des prises de vue particulières telles que « Flat » et « Dark » pour déterminer précisément le comportement de leurs capteurs (Bruit thermique et poussières sur le capteur) afin de pouvoir corriger les images brutes par des traitement spécifiques à l'aide de logiciels. Il en résulte des images "propres", et d'un meilleur rendu.
Par ailleurs le bruit thermique sera d’autant plus sensible que les temps de pose sont longs.
Dans le cas précis des images de Christophe : 1/1000 seconde, la question du bruit thermique ne se pose donc pas à priori.
En examinant différentes prises de vue sur ce boitier, on peut également constater que le capteur est exempt de pixels « morts » (Les défauts seraient dans ce cas positionnés toujours aux mêmes endroits sur l’image…).
Alors que dire en conclusion ? Les clichés sont pour le moins curieux, bien que non spectaculaires.
Une explication triviale n’est pas impossible, quoique peu évidente compte tenu des conditions de prise de vue exposées plus haut. Nous vous laissons juge et libre de vos propres interprétations et hypothèses.
Christophe nous a transmis d’autres photos singulières que nous aborderons à l’occasion d’articles à venir.