août
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Written by:
denis
01/08/2016 09:48
Le témoignage qui suit nous a été communiqué à notre demande par un couple de très bons amis, Stéphane et Christelle, domicilié dans l’Oise. Les illustrations (Photos et dessins) ont été réalisées par Stéphane.
Stéphane est enseignant, spécialisé dans les arts graphiques, et Christelle infirmière urgentiste.
Observation du 10 juillet 2016 à Aups dans le Var.
"C’est la quatorzième année que nous prenons congés dans la région Provence Alpes Côte d'Azur. Nous apprécions l'arrière pays niçois ainsi que les gorges du Verdon dans le Var.
Cette année encore nous logeons sur les hauteurs d’un petit village nommé Aups.
Notre location est en hauteur et permet le soir de se délecter de la voûte céleste sans trop de pollution lumineuse. Pour des gens originaires du Nord, c’est un plaisir indéniable de pouvoir rester très tard le soir à regarder les étoiles sans prendre froid.
Nous décrivons par ces lignes le déroulement exact de l’observation tant sur le plan circonstanciel qu’émotionnel.
Ce 10 juillet, après une magnifique journée ensoleillée, pas passionnés par le football (c’est la finale de l’Euro), ma compagne et moi passons la soirée sur la terrasse à contempler le coucher de soleil et nous plaisantons. Nous sommes allongés dans des transats avec vue vers l’Ouest et ses couleurs rougeoyantes.
En cette finale sportive qui a démarré, les rues sont désertes, tout le monde est devant sa télévision. Aucune voiture ne passe; Le silence est impressionnant, même en provenance du ciel, où le trafic semble absent.
Nos plaisanteries procurent un fou rire monumental à ma compagne. Nous sommes dans un état d’esprit positif et candide, apaisé, nous sommes détendus et ouverts d’esprit en quelque sorte.
Vers 21h55, Christelle, ma compagne, indique simplement «C’est quoi cette lumière rouge?» en tournant la tête à sa gauche soit plein sud. Je tourne la tête et distingue une lumière rouge brillante à environ 3 à 5cms au-dessus des toits de garages non loin de notre position (Hauteur apparente, à bout de bras).
Je ne réagis pas de suite; la lumière se déplace de manière rectiligne vers notre direction. «ça doit être un hélicoptère militaire…» commentais-je à voix haute, habitué que je suis à observer les évolutions de nombreux transports militaires qui sillonnent le ciel dans le secteur. Le camp militaire de Canjuers est en effet situé non loin, ainsi que la base de l’ALAT du Cannet-des-Maures à une trentaine de kms au sud-sud est d’Aups (ALAT – Aviation légère de l’armée de terre). Les trafics de ce genre sont donc réguliers. Les hélicoptères se signalent d’ailleurs par des couleurs définies, Une lumière rouge à l’avant clignotante et verte à l’arrière.
Pourtant au bout de 5 secondes je m’aperçois que la lumière rouge est unique et ne clignote pas, son aspect est bien différent de celui installé sur les véhicules de l’armée. Le plus curieux surtout, il n’y a aucun bruit. Un hélicoptère même éloigné est facilement reconnaissable et bruyant. Nous distinguons donc une lumière d’une certaine taille et qui devrait être accompagnée par un bruit caractéristique. Ce n’est pas le cas; d’ailleurs il n’y a vraiment aucun bruit environnant à ce moment précis. C’est le silence complet, comme si le temps était suspendu.
Je me lève et vais chercher mes jumelles pour «en avoir le cœur net» si je puis m’exprimer ainsi. Je distingue alors simplement une sphère de lumière rouge avec un halo rouge autour. Rien ne dépasse: pas d’ailes, pas de pales, pas «d’objet» associé à la lumière… (Voir illustration).
Je vois ça comme une ampoule de couleur rouge vif. Ce phénomène se dirigeait vers nous et pendant que je regarde aux jumelles ma compagne indique «ça s’arrête! ça se fige dans le ciel…» En effet, je regarde à l’œil nu, je constate que le phénomène a stoppé sa progression et s’est «arrêté» au milieu du ciel sans bouger!
Je tente alors d’aller chercher mon appareil photo Sony DSC-H3 que je connais par cœur et qui est déjà correctement préréglé. Pourtant dans l’excitation du moment je me mets à chercher un programme, à ne plus trop savoir quoi choisir pour capturer l’instant. Je bidouille les commandes, je cherche une fonction, la batterie lâche ! Ma compagne indique «Mais c’est en train de s’élever…» En effet, je regarde à nouveau le phénomène, on peut le voir s’élever verticalement toujours sans bruit…
Je tente alors d’aller chercher une autre batterie rangée on ne sait où, je ne me souviens pas clairement ou elle est (et pourtant toujours au même endroit dans un sac à cet effet). Je change la batterie quand ma compagne signale: «ça s’éteint…»
Je sors à nouveau avec l’appareil chargé et je distingue en effet toujours la progression du phénomène à la verticale mais avec son intensité qui diminue comme s’il aspirait lui-même sa lumière, comme s’il «s’avalait», se résorbait sur lui-même. Au moment où je vais prendre la photo, le phénomène disparaît presque totalement. Il est 22H environ. Ma photo est complétement ratée. Fin du phénomène qui se résorbe sur lui-même mais ça pourrait être n’importe quoi! Et surtout ça n’a rien avoir avec l’intensité lumineuse précédemment observée. Je ne me suis pas assez avancé, la mise au point s’est faite sur les branches des en avant plan. Je suis dépité bien évidemment. Nous reprenons notre soirée sans accorder plus d’importance à l’évènement.
Ce n’est que le lundi 11 juillet en fin d’après midi que nous évoquons à nouveau le phénomène alors que nous sommes sur les plages du Lac de Saint Croix…C’est comme si nous reprenions nos esprits et notre «sens critique». Chacun fait sa propre analyse et au fur et à mesure que nous nous remémorons la scène, nous nous apercevons que nos comportements lors du phénomène ne furent pas habituels:
- Je connais mon appareil par cœur, je suis alors incapable de l’utiliser comme si c’était la première fois que je l’avais dans les mains.
- J’ai un pointeur laser, une bonnette de diffraction, un deuxième appareil photo, un téléphone portable qui fait films et photos…Jamais je ne pense à les utiliser.
- Ma compagne détient son propre appareil photo et son téléphone portable, elle ne pense pas non plus à les utiliser.
- Christelle me définira comme «agité», fébrile et irrité de ne pas arriver à mes fins. Habituellement je suis rigoureux.
- Elle-même s’est définie comme curieuse du phénomène mais rien de plus. Elle reste passive et ne cherche pas à m’aider, ce qui est l’inverse dans une situation normale, elle reste dans le transat à simplement regarder.
- La batterie qui a lâché avait été chargée le vendredi 8; l’appareil n’avait pas été soumis à une activité intense qui aurait pu entamer la batterie.
- Christelle m’indique: «J’ai ressenti le besoin de tourner la tête vers la gauche comme si on m’invitait à regarder dans cette direction…»
- Nous ne reparlons de tout cela que le lendemain dans l’après-midi! Nous allons nous coucher sans autre forme de procès le dimanche soir. Nous n’évoquons rien le lendemain matin, comme si nous n’en avions aucun souvenir.
Lundi 11 juillet, nous nous postons à la terrasse comme la veille, espérant peut être revoir ce phénomène. Nous faisons très rapidement le constat que nous ne verrons rien. Pourquoi? Parce que l’ambiance n’a strictement rien à voir, l’activité humaine autour est bruyante au possible. Bruits des gens qui discutent au loin, voitures qui passent, sirènes, chiens, avions dans le ciel, insectes, oiseaux. Le fait le plus marquant est le flot incessant des hélicoptères militaires qui ne cessent de passer et repasser en cette soirée. Je comptabilise une trentaine de passages ce soir-là! Et la veille, lors de l’observation, il n’y a eu AUCUN hélicoptère de toute la nuit (Mais c’est peut-être normal s’agissant d’un dimanche, il y avait peut-être relâche dans l’activité militaire…).
Ces passages répétés d’engins militaires nous confirme que ce que nous avions vus ne correspondait en rien à ce type d’aéronef. Les engins militaires même lointains sont bruyants et facilement identifiables. De plus la manifestation était sans rapport avec la signalisation lumineuse réglementaire d’un véhicule aérien (Feux de positions fixes, vert à droite, rouge à gauche et blanc à l’arrière, et feux à éclats anti-collision, blanc et rouge).
La lumière observée était rayonnante, grosse et brillante avec un halo rouge, elle attirait, voire happait le regard. Cette lumière nous a semblé comme «vivante». C’était beau à voir, fascinant.
Le lundi 11, nous n’avions qu’une envie: revoir cette lumière.
J’ai enquêté les jours suivants, prêté une oreille aux conversations dans le voisinage et consulté les journaux locaux pour peut être y distinguer d’autres témoins. Rien n’a été signalé. Nous ne pouvons estimer la distance du phénomène; il venait du Sud assurément et se trouvait probablement au-dessus de la forêt typique varoise. Le plus proche village se trouve à 9 kilomètres.
Le mardi 12 juillet, un hélicoptère type «Tigre» survole la zone de l’observation pendant un certain temps et effectue des «rondes» et aller-retour .
Précision: Barbecues, feux de broussailles, feux d’artifices, lanternes thaïlandaises sont strictement interdits dans le Var pour risque élevé d’incendie…"
Direction d'observation du phénomène lumineux
Dessin de reconstitution réalisé par Stéphane
Hélicoptère Tigre survolant le secteur le lendemain